La Société Générale se met au Street Art

0 Posté par - 13 septembre 2013 - Articles

« La Société Générale se met au Street Art ». Non vous ne rêvez pas. Société Générale et Street Art dans une seule et même phrase. Une phrase qui n’a pas de sens, parce que déjà une marque qui se met au Street Art une aberration ; une banque de surcroit !

On va vite passer sur le fait que « Street Art » est devenu un terme fourre-tout, même si ce terme, qui n’a jamais fait l’unanimité, ne veut aujourd’hui plus rien dire, si tant est qu’il eut une signification un jour, mais ça c’est un autre débat…

Replaçons le contexte

Il y a quelques jours je reçois un mail, ou plutôt un transfert de mail, envoyé très gentiment par une personne que nous nommerons « X ».

Dans un soucis de transparence je partage avec vous quelques lignes du mail :

« Depuis plus de 10 ans, Urban Act crée et réalise des campagnes de Street Marketing et de Guérilla Marketing destinées à répondre à la stratégie de différenciation des marques. Qu’il s’agisse de notoriété, de promotion ou de création de trafic, la publicité de rue offre des possibilités infinies. Il est aujourd’hui indéniable que la rue est devenue un terreau de communication fertile dans lequel la distance avec la cible est minimale et la liberté, maximale.

La Société Générale et Urban Act se sont reposés sur la puissance de ce « supramédia » pour lancer la nouvelle campagne de communication de l’offre « So Music ». Une campagne implantée sur l’espace public, portée par la rue, imprégnée par l’univers du  Street Art, détournant le mobilier urbain en supports de communication alternatifs, ajoutant une touche artistique et éphémère au quotidien de parisiens et provinciaux pressés. »

Si d’ores et déjà rien ne vous choque dans ces lignes je vous conseille de fermer cet onglet et de retourner à vos activités.

Nous allons vite passer le blabla « Street Marketing » et « Guerilla Marketing » et sur le fait que la rue est un terreau de communication, mais quand même, il faut combien de temps pour pondre un truc comme ça ?

Ce qui nous intéresse c’est plus l’association Société Générale (banque, banque, banque) et « Street Art ». Y’a un truc qui cloche.

Urbanact, ce n’est pas parce que vous collez trois croutes sur les murs que c’est du Street Art. Vous communicants, d’habitude si attachés à l’importance et à la justesse des mots, vous avez pas pas l’impression de vous foutre légèrement de la gueule du monde ?

Ce n’est pas parce que c’est dans la rue, que c’est éphémère, que c’est du Street Art ou même inspiré du Street Art. Les affiches de concerts ou autres sont affichées dans les rues, sont éphémères car enlevées, mais elles ne se réclament pas de l’influence Street Art, alors s’il vous plait arrêtez d’utiliser ce terme à tort et à travers pour vendre des projets à tous prix à vos clients.

Le vrai problème

C’est là ou le bât blesse. Avant le « Guerilla Marketing » ou le « Street Marketing », vieux comme le monde, n’intéressaient plus ou peu. Et puis arriva l’avènement du Street Art, ses ventes aux enchères, ses films, Banksy, une seconde vie de Space Invader, des pages Facebook qui fleurissent comme des petits pains, et des bobos en manques de sensations fortes qui ont trouvé en l’Art Urbain le côté Arty rebelle qui leur manquait.

Avec tout ça, des petits malins, des opportunistes, « bah oui faut bien manger hein », se sont dit : « Le concept today c’est vendre du Street Art les gars ».

C’est ainsi que des gros du Cac 40, comme la Société Générale, ayant beaucoup d’argent, sont sollicités par de petits imposteurs leur vendant des concepts douteux. C’est ça le vrai problème, des personnes qui font du tort à un mouvement, à des passionnés, des artistes, des gens qui font des sacrifices, de gros sacrifices pour exercer leur Art en restant intègre. On peut rester intègre et faire des sous, oui c’est possible. Sans parler des amendes ou des gardes à vue effectuées pour cet Art illégal.

Et le résultat c’est quoi ? Trois opportunistes qui débarquent de nul part pour vendre leur soupe et récolter les lauriers aux yeux des plus crédules ?!

Bah non les gars ça ne se passe pas comme ça. Nous vous voyons et ce n’est pas beau.

En parlant de « beau » nous n’avons pas encore vu les réalisations du coup. Les voilà…

Bref

Nous aurions pu traiter ce sujet de différentes manières, de façon plus ou moins ironique, plus ou moins en profondeurs… mais nous avons décidé de l’écrire un peu à chaud, peut-être à tort (nan je déconne), mais en tous cas nous l’avons écrit en restant vrais et intègres.

Comme une impression de pisser dans un violon, mais bon quand on aime on ne compte pas.

Allez InZeStreetement vôtre.

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