Autour du pot avec Nicolas Barrome

0 Posté par - 25 septembre 2012 - INTERVIEWS

Tout comme Fred Le Chevalier ou d’autres street artists parisiens, Nicolas Barrome n’est pas issu du graffiti ou de la culture qui l’englobe. Cependant c’est bien à la bombe et dans la rue qu’il prend son pied. Un univers coloré, culinaire et canin, pop surréaliste et/ou sorte de pointillisme léché, rappelant parfois -dans la technique- un certain ROA, entrevue avec un illustrateur sur mur.

Nicolas Barrome X Niark1

D’où vient-il ?

Petit, à l’école, Nicolas avait un don, celui de très bien dessiner les zizis. C’est comme ça que tout a commencé. S’en suit des études d’art appliqué. Puis il observe les graffitis et se dit que ça doit être jouissif de faire de grandes fresques. C’est donc pour le kiff qu’il commence, avec des amis, à silloner les usines désaffectées de Troyes.

« Ce qu’il y a de bien dans les lieux désaffectés, c’est que si tu fais un truc tout pourri personne ne le verra » nous lâche-t-il en souriant. « Ce que j’aime dans ce genre de sorties, c’est l’aspect convivial, d’être entre potes, de faire un barbeuk et de prendre une tof de la fresque. Ce n’est pas un plaisir personnel pour moi. » D’ailleurs il peint régulièrement avec sa compagne Amandine Urruty.

L’avventura avec Amandine Urruty

Le kiff, une certaine convivialité, les potes, les bombes, sont pas mal de points communs avec une certaine idée du graffiti et des crews, mais la ressemblance s’arrête ici. Et c’est tant mieux car par « chez nous » on aime trop classer et mettre les gens dans des catégories, allant jusqu’à bafouer la richesse et l’originalité des influences qui constituent une personne.

Biarritz avec Amandine Urruty

Son style, ses influences ? 

Des couleurs vives, un univers décalé et original, méticuleux, il aime s’appliquer, voilà comment on pourrait définir le style « Barrome ». C’est suite à la réalisation d’une gravure à l’eau forte, nous a-t-il confié, qu’il a en partie trouvé la technique de son style.

« Je n’ai pas de chien mais je les adore, plus spécialement les bergers allemands que j’affectionne tout particulièrement. Du coup j’aime les dessiner et les représenter un peu bébéte, type chien qui louche avec la langue qui pend. J’adore aussi la bouffe, les burgers qui font également parties de mon univers. Tout ça m’inspire, au même titre que la culture des dessins animés comme Bob l’éponge, le ciné, les boites de céréales, les plats de ma maman, en gros la pop culture. Artistiquement j’aime les Os Gêmeos. Au final tout ce mélange fait que mon travail plaît beaucoup aux enfants, qui comprennent d’ailleurs mieux que les adultes mes dessins, et aux retraités, chez qui j’ai un fan club :) . Il me plaît de peindre dans Paris et être aux contact des passants. J’aime échanger, partager. »

Son univers ?

Plus qu’une certaine technique, c’est avant tout la singularité des univers qu’il affectionne. « J’aime le travail de BLU, des Low Bros, d’Aryz. Ce qui m’attire ou du moins ce qui va me séduire aujourd’hui, plus que la technique, c’est avant tout l’univers qu’on me propose. »

Fantastic four Manchester avec Low Bros et Dulk

Une anecdote ?

« Un truc sympa, une mariée s’est faite prendre en photo devant notre fresque. »

Burger

Des projets ?

« Oui, il y aura une expo collective à la galerie Lavignes pour le Art Factory Winter Show, et puis continuer à peindre tout simplement. »

Le mot de la fin ?

« Si quelqu’un a envie de passer une bonne journée, à peindre et faire des blagues qu’il me le dise sur mon Facebook…… Et Tchin aussi :) »

Vous pouvez retrouver Nicolas ici, son collectif Jeans Spezial là et le contacter ici.

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