La collaboration entre street artists c’est souvent intéressant. Complémentarité, nouvelle dimension, prise de risque, cette dernière permet de sortir du concept originel.
Le Street Art passionne, mais doit avant tout, pour bon nombre d’artistes, questionner. Dans Street Art il y a le mot « rue » et tout ce que cela implique pour les plus démunis : précarité , sans domicile fixe, différence entre vie nocturne et diurne…
Parce que le l’Art urbain c’est aussi se ré-approprier l’espace public ou bien le désigner comme un espace de vie, plus ou moins commun, Milo et Jim, à travers leurs installations, partagent avec nous ce que la rue leur inspire.
Des contours, rappelant un certain ZEVS, représentant un lit, des W.C ou une lampe, associés avec de vraies plaintes et un interrupteur. Un coin de rue se transforme subitement en chambre, studio, lieu de vie.
Transposition d’un lieu privé, intime, à un espace public, cette mise en scène questionne et interpelle, on l’espère. Une telle installation interroge sur la place, la valeur, l’intérêt de ceux qui survivent dans nos rues. On les voit sans les voir et font parties, pour beaucoup, du « mobilier » urbain. Mais au final quelle image préférons-nous retenir ? Saluons le travail d’artistes aux concepts marquants, qui amènent à en faire réfléchir quelques-uns.
Jim délimite les meubles faisant directement référence au film Dogville d’un certain Lars von Trier. Milo complète l’oeuvre en y ajoutant ses interrupteurs. Chacun se fera sa propre opinion et interprétera à sa manière le travail des deux compères.
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