Après ses nombreux pochoirs dans les rues de Paris contre HADOPI, Sampsa, qu’on sait très engagé, a de nouveau frappé.
Cette fois-ci c’est Vladimir Poutine qui en fait les frais. Avec Sampsa, Vlad’, dont on connait la position vis-à-vis de la communauté gay, cède sa place à Lady Putin.
Crédit photo Anni Maarit.
Crédit photo Anni Maarit.
Débardeur, pose langoureuse sur fond de peinture dégoulinante représentant le drapeau arc-en-ciel, Lady Putin allume les passants.
L’œuvre dénonce évidemment la situation de la communauté gay en Russie. Lois, persécutions, il ne fait pas bon être gay en Russie.
Cette représentation de Poutine fait également écho au tableau Travestis de Konstantin Altounine, qui avait fait grand bruit il y a peu.
On y voyait Poutine et Medvedev, respectivement en nuisette et en dessous féminins.
« Travestis »
Cette toile à valu à Konstantin de nombreux problèmes.
À Saint-Pétersbourg, le musée qui exposait ses œuvres a été fermé par la police après l’alerte par un citoyen qui a estimé que les tableaux étaient en infraction avec la législation russe.
Délation, censure, pression, intimidation, peur, dans ce climat pesant de la Russie de Poutine, l’artiste a décidé de se réfugier en France et a demandé l’asile politique.
Résidant désormais à Paris, Konstantin est tombé sur l’œuvre de Sampsa il y a quelques jours. Il s’est photographié devant et a envoyé la photo à Sampsa en le remerciant chaleureusement.
Konstantin devant Lady Putin de Sampsa. Crédit photo : Maria Noelevna.
Nous avons demandé à Sampsa de nous donner son point de vue sur tout celà, voici sa réponse :
« Le 11 septembre dernier, Vladimir Poutine s’adressait aux citoyens américains dans le New York Times. Lors de cette prise de parole, aussi surprenant que ce soit, pas mal de ses arguments avaient du sens. Si une personne ne connaissant pas les Pussy Riot, Konstantin Altounine, les quelques 160 000 morts en Tchétchénie, ainsi que les nombreuses violations des droits de l’Homme sous son élection, cette personne pourrait faire l’erreur de croire que c’est un homme brillant.
J’ai eu le plaisir de rencontrer brièvement Konstantin il y a deux semaines. Il était nerveux, anxieux et avait peur. Sa femme et ses enfants, restés en Russie, lui manquent et il ne peut pas les voir pour le moment. Il a beaucoup de mal à peindre et sera bientôt à court de fonds.
La France devrait saisir l’occasion et lui donner son asile. Avec l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, des militants comme les Pusssy Riot et maintenant Konstantin, nous avons un vrai point de vue sur ce qu’il se passe en Russie.
Après avoir mis une interdiction de 100 ans sur les Gay Pride et après avoir entendu des histoires horribles de type tabassage et emprisonnement, pour ceux qui ont des comportements « déviants », Poutine l’affirme « nous sommes tous différents, mais quand nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux. »
Tous égaux, mais pas en Russie apparemment.
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