A l’heure de l’obsolescence programmée, de la société de consommation et du « on jette on jette », les trottoirs de nos rues sont devenus un triste cimetière. Frigos, micro-ondes, télévisions, meubles, une liste qui pourrait durer des heures ou plutôt des lignes et des lignes, sont les objets dont on se débarrasse plus ou moins facilement. Véritable fléau ou scandale pour les uns, caverne d’Alibaba pour d’autres, ces objets qu’on abandonne, parfois lâchement sans appeler les encombrants, en dérangent quelques-uns..
La street artiste Lor-K, fait partie de ceux investis d’une mission, consistant à rendre encore plus voyant, canapés et autres meubles, abandonnés par ci par là.
Objeticide.
A grand coup de cutter et de peinture rouge, elle personnifie ces êtres inanimés. Ils font parties de notre quotidien, cependant, à la première baisse de régime ou lors d’un changement de mode, c’est sans regret que nous les exposons dans les rues.
Objeticide.
Plus récemment, c’est en véritable « Ikéa » à ciel ouvert, que Lor-K a transformé les rues de la capitale, mettant en valeur, à grands coups de mise en scène, des objets abandonnés pour leur donner une seconde vie. « Promo », « à saisir », la démarche intrigue, interpelle et questionne.
« Vente Flash ».
Le travail, parfois minimaliste, de la part de cette artiste, entraine, toujours, une réaction forte assortie d’un sentiment de culpabilité. Un Street Art qui responsabilise et nous met face aux dérives de la société, avec un pied de nez au fatalisme ambiant, « voila le véritable visage » d’une artiste engagée au concept intéressant.
Le travail de Lor-K ici.
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