Direction l’Amérique centrale et plus précisément Tegucigalpa, capitale du Honduras, où a eu lieu, il y a quelques jours, une campagne sur la place des femmes dans la société qui n’a pas eu l’effet escompté.
En effet, sur les affiches publicitaires TEDx Tegucigalpa (l’équivalent de notre JC Decaux) on pouvait lire des slogans tels que « Una mujer no puede ganar lo mismo que un hombre” (« Une femme ne peut gagner autant qu’un homme »), “El trabajo de la mujer es criar a los hijos” (« Le travail de la femme c’est d’élever les enfants ») y “Las mujeres no deberían salir de la cocina” (« Les femmes de devraient pas sortir de la cuisine »).
Des slogans chocs sous forme de psychologie inversée qui n’ont pas eu l’accueil espéré.
Comme l’explique Jessica Isla dans un article du site http://pmincorrecto.org/ « Il est préférable de ne pas utiliser ces messages de « psychologie inversée » dans un pays où nous avons l’un des taux les plus élevés de féminicide et de violence contre les femmes. »
Une campagne maladroite et mal perçue qui a fait débat sur les réseaux sociaux.
L’artiste hondurien Maeztro Urbano a quant à lui décidé d’agir à sa manière en s’attaquant aux slogans d’origines pour en modifier le sens.
« La femme est le moteur du balai » devient « La femme est son propre moteur ».
« Le travail de la femme est d’élever les enfants » devient « Le travail de la famille est d’élever les enfants ».
« Une femme ne peut pas gagner autant qu’un homme » devient « Une femme doit gagner autant qu’un homme ».
« Les femmes ne doivent pas sortir de la cuisine » devient « Les femmes doivent sortir de la cuisine ».
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