En Angleterre, la ville de Bristol, située à l’ouest de Londres, est une destination incontournable pour tous les amoureux de Street Art.
La ville est depuis un bon nombre d’années une capitale artistique et de la contre-culture en Europe, que ce soit dans la musique, notamment avec le Trip Hop et des groupes comme Massive Attack ou bien encore Portishead mais également dans le Street Art avec JPS et le plus célèbre d’entre eux : Banksy.
C’est également une destination pour bon nombre de graphistes et autres professionnels de l’animation qui y viennent car c’est par exemple là-bas que sont situés les studios d’animation Aardman qui ont réalisé Wallace et Gromit.
Aussi tolérante, créative et subversive soit-elle, la ville possède également quelques contradictions, en particulier au niveau du Street Art.
Si la municipalité et ses habitants profitent de la notoriété de l’enfant du pays, Banksy, ces derniers ont également compris que l’Art urbain était un argument de poids pour attirer un nouveau type de tourisme.
Ainsi, à Bristol s’organisent des Street Art tour, un festival Street Art et la ville protège et surveille les œuvres de Banksy, consciente que celles-ci sont de véritables arguments pour attirer le monde.
En parallèle, d’autres artistes ou vandales moins connus ou « respectables » n’ont pas la même chance que ceux qui figurent sur la liste blanche (à savoir Banksy, JPS ou ceux à qui on fait appel pour les festivals Street Art) et voient leurs œuvres effacées.
Riche de ses artistes et de ses œuvres murales, la ville a ce petit côté schizophrène qui fait que d’une part elle se sert de cet Art comme d’un argument pour séduire et se revendiquer comme une place forte du Street Art en Europe, mais qui d’autre part condamne toujours les actes de ceux qui souhaitent s’exprimer sans avoir la « carte » comme on dit.
Si Bristol abrite un nombre important d’œuvres Street Art, beaucoup sont concentrées vers Stokes Croft, un quartier devenu « branchouille » avec le temps. Pour le reste il faut ouvrir l’œil et marcher.
Aussi, il ne sera pas évident pour les moins avertis d’établir la différence entre la commande d’un particulier ou d’un bar ou autre commerce, d’une peinture réalisée à l’occasion du Street Art festival ou tout simplement d’une action vandale.
Sachant qu’avec le temps et la notoriété, une pièce vandale peut se transformer en une œuvre faisant partie du patrimoine municipale.
A Bristol plus qu’ailleurs tout n’est pas si facile et il faut encore plus qu’ailleurs creuser pour obtenir les informations et anecdotes.
Ce qui est palpable, c’est que flotte sur la ville la présence permanente de celui qui a placé cette ville sur la carte du Street Art mondial : Banksy.
On finit avec Banksy ci-dessous :
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