Un oeil dans la rue

Autour du pot avec Levalet

Coup de cœur de ce début d’année 2013, c’est le jeune et talentueux Levalet que nous avons décidé de vous présenter aujourd’hui.

Technique, intelligence, humour (qui est plus un moyen qu’une fin pour lui) et maturité pourraient définir le travail du jeune homme.

Un style particulier, reconnaissable mais chacun de ses collages est unique.

Saute Mouton

D’où nous viens-tu ?

« Ça fait un an et demi que je suis à Paris et à peu près autant de temps que j’y colle dans les rues. Mes premiers collages étaient à la Butte aux Cailles avec un ami ! Même si j’ai toujours aimé le graff et ce qui gravite autour, j’ai fais quelques « trucs » plus jeune,  on ne peut pas dire que mon travail soit issu de cet univers. »

La Chute

Ta technique, tes influences ?

« A la base je viens de la vidéo et c’est d’ailleurs par cet outil que je voulais m’exprimer dans la rue, mais c’est très complexe. Donc ma démarche est tout d’abord la transposition de la problématique de la vidéo au dessin (ndlr: d’où les collages mis en scène dans les rues).

File

Mon processus de travail est assez long. Souvent je commence par repérer les endroits qui me semblent intéressants, pour après trouver l’idée qui collera le mieux à l’emplacement. Je prends donc des mesures, je repère…

Memento Mori

Le guichet

Pour ce qui est de la réalisation, je travaille à partir de photos que je projette sur un mur. Je redessine ensuite cette photo à l’encre de Chine sur du papier à échelle 1.

Mes inspirations plus que mes influences, c’est le théâtre avec cette gestualité et  ces mises en situation des personnages (ndlr: un peu comme les dessins animés sur carnet). J’aime jouer sur l’ambiguïté de l’image. Mes dessins ont des similitudes avec les pochoiristes également. Ayant travaillé la vidéo, quelqu’un comme Pierrick Sorin fait parti de mes influences. »

Funambules

Que penses-tu du Street Art et comment te sens-tu par rapport à cette communauté ?

« Je ne me considère pas comme street artist à proprement parlé, mais c’est vrai qu’en collant dans la rue les gens peuvent m’assimiler à ce mouvement. Quand je dis ça c’est plus par respect par rapport à des mecs qui sont là depuis 10, 15, 20 ans et du coup si je me présentais en tant que tel, j’aurai l’impression d’être plus un usurpateur qu’autre chose. Mais c’est compliqué vu qu’on essaie toujours de cataloguer les gens.

Jouets

Après je me sens proche de certains et éloigné d’autres, même si je ne connais personne dans ce milieu. »

Comme qui ?

« Mark Jenkins et ses personnages dans des positions absurdes ou en trompe l’œil m’inspire, j’aime son travail. Je me sens plus proche d’un Bleck le Rat que d’un Jef Aérosol, dont j’apprécie et respecte le travail par ailleurs, mais voilà ce sont des ressentis qui ne s’expliquent pas. J’aime bien ce que fait Rubbish, je trouve ça super fin. Venant de la vidéo j’aime également ce qu’a réalisé BLU. »

Le Seuil

Des projets ?

« J’ai envie de faire plus d’inclusions et de bosser avec des objets comme pour le collage de la fille et du piano. J’ai plein de choses à explorer ! »

La Pianniste

Retrouvez l’intégralité de ses œuvres ici ou tout simplement dans les rues.



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